L'adoption d'Allisone dans les cabinets dentaires est le reflet de l’attention dirigée des praticiens vers une amélioration constante de l’expérience patient, de la sensibilisation et de la prévention bucco-dentaire. Grâce à l’intelligence artificielle, notre plateforme apporte de la clarté aux patients et simplifie la compréhension des patients. Nous sommes allés à la rencontre du Dr Margot qui a partagé son expérience avec nous.
Merci Docteur de prendre ce temps pour répondre à mes questions.
Pour commencer, pourriez-vous vous présenter brièvement, décrire votre parcours et expliquer pourquoi vous avez intégré Allisone dans votre pratique s’il vous plaît ?
J'ai débuté ma carrière en libéral comme remplaçante il y a deux ans à Strasbourg avant de déménager à Paris, où j'ai travaillé en tant que collaboratrice dans un cabinet libéral. Après presque un an, j'ai découvert Allisone. Ce qui m'a tout de suite séduit, c'est la clarté des explications qu'Allisone apportait, car je trouve que pouvoir vraiment expliquer de façon imagée les différents soins est souvent le plus compliqué dans la pratique quotidienne. Allisone facilite l'explication des différents soins aux patients grâce à des schémas très illustratifs. Aujourd'hui, j'exerce dans un centre dentaire et j'apprécie particulièrement comment Allisone aide à clarifier les plans de traitement non seulement pour les patients, mais aussi pour l'ensemble de l'équipe. J’aime aussi la possibilité d’envoyer les comptes-rendus aux patients avec leur radio, je m'en sers à chaque fois.
Pourriez-vous nous parler d'un cas clinique où l'utilisation d'Allisone a été particulièrement bénéfique ?
Oui, je me souviens d'un cas complexe impliquant un patient toxicomane, ce qui présentait des défis spécifiques notamment en termes de parodontie avec une importante récession osseuse et une parodontite généralisée. Il y avait aussi des caries un peu partout au niveau des collets. Le défi était d'assainir les gencives malgré une consommation de drogue non complètement interrompue. La première chose a donc été d’expliquer que l'os allait descendre petit à petit si on ne faisait pas ce qu'il faut, c'est-à-dire un surfaçage. J'ai pu bien expliquer la différence entre un détartrage et un surfaçage grâce aux soins illustrés sur Allisone, et les nécessités des interventions.
Après avoir stabilisé la situation parodontale, nous avons abordé les problèmes dentaires, en commençant par les dents postérieures. Il fallait tout d’abord extraire la racine résiduelle de la 16, et vérifier que l'implant qui avait été posé à côté il y a quelques années puisse toujours être maintenu. J’ai pu expliquer clairement au patient les différentes étapes de soins, extraction, pose de couronne sur implant, etc., avec les fiches de soins illustrées.
Cet implant n'avait pas de couronne posée ?
Effectivement, il avait été posé il y a environ quatre ou cinq ans. Entre-temps, son addiction avait repris le dessus et il n’avait pas poursuivi les soins. La gencive avait depuis recouvert l'implant, ce qui a soulevé des questions sur sa viabilité. Nous avons opté pour le conserver, en prévoyant des soins réguliers du parodonte pour surveiller tout changement.
Les visualisations en couleur sur la radio ont pu aider le patient à comprendre ?
Oui, par exemple, la visualisation Allisone sur la radio montre clairement la racine résiduelle teintée en orange. Cette coloration indique une carie profonde qui a graduellement détruit la couronne de la dent, ne laissant que la racine. Cette racine est encore emprisonnée dans l'os. En raison de son état carié et de son inaptitude à supporter une couronne, même après une dévitalisation, il est nécessaire de la retirer. Sur la radio, un segment jaune est visible dans la racine résiduelle, c’est un reste de produit de dévitalisation, le gutta-percha. L'objectif est donc d'extraire cette racine et d'attendre une cicatrisation osseuse suffisante pour envisager la pose d'un implant.
Ensuite, en progressant vers les dents antérieures, on observe des zones rouges signalant des caries profondes atteignant la majorité des racines. Dans ce cas, la procédure standard consiste à dévitaliser la dent. Comme le montre la fiche Allisone, on enlève le nerf qui est à l'intérieur avec une lime, on nettoie, on désinfecte et on referme. Pour ce faire, nous utilisons des couronnes, commençant par insérer un inlay-core dans la racine, sur lequel la couronne est ensuite scellée. Ce traitement a été appliqué à presque toutes les dents antérieures, excepté la dent 11 qui demeurait saine grâce à une précédente dévitalisation et couronne toujours en bon état. Pour des raisons esthétiques, il a été envisagé de couronner également la dent 21 ou de poser une facette pour harmoniser l'aspect des dents de devant, mais en toute fin du plan de traitement évidemment. La priorité restait la gestion des caries par de multiples dévitalisations et la pose de couronnes.
Dans ce cas, il y avait donc quasiment toutes les dents qui devaient être dévitalisées ?
Effectivement, presque toutes les dents nécessitaient une dévitalisation. Un autre problème rencontré concernait la grande mobilité des dents dans la mandibule, questionnant la faisabilité de poser des couronnes. Après consultation avec le parodontiste, il a été décidé qu'il serait préférable d'extraire les deux incisives, les dents 31 et 41, en raison de leur mobilité excessive. Ces dents ne supporteraient probablement pas la pression des couronnes. Plusieurs options ont été envisagées, notamment une greffe osseuse suivie d'un implant, ou la pose d'un bridge antérieur. Le choix final dépendrait de plusieurs facteurs, y compris la volonté du patient, la qualité de la cicatrisation osseuse, et la cessation de sa consommation de drogues. Nous avions prévu de les traiter vers la fin, une fois la situation parodontale stabilisée.
Les dents 31 et 41 étaient très mobiles en raison d'une récession osseuse liée à l'usage, n'est-ce pas ?
Effectivement. Il y avait également une accumulation significative de tartre qui s'étendait jusqu'à l'os. Les bactéries présentes dans le tartre provoquaient des récessions osseuses. Par ailleurs, les résultats initiaux de la prise de sang indiquaient un taux élevé d'hémoglobine glyquée, ce qui contribuait également aux récessions osseuses observées. Cela représente un défi clinique complexe, car une bonne cicatrisation osseuse et gingivale serait idéale pour envisager soit une reconstruction osseuse, soit la pose d'implants en cas de mobilité excessive. Ces questions sont essentielles et ne peuvent être entièrement évaluées avec une simple radiographie.
Concernant ce cas, au niveau mandibulaire, principalement dans la région antérieure, la situation est particulièrement complexe. Le traitement a majoritairement consisté en dévitalisations suivies de la pose de couronnes ou d'inlays, selon les possibilités. Ce que nous ne percevons pas immédiatement, c'est la dimension tridimensionnelle qui révèle que les petites caries visibles au niveau des collets ne sont pas superficielles, mais plutôt de profondes lésions carieuses.
Avez-vous effectué une radio 3D en plus pour ce cas ?
Oui, c’était indispensable pour évaluer la viabilité de l'implant existant et pour planifier les traitements endodontiques. L'usage d'Allisone a été particulièrement bénéfique dans ce contexte, car il m'a permis de documenter diverses options thérapeutiques dans les notes de la plateforme. Cela a facilité les discussions avec mes confrères et a enrichi notre planification du traitement. En envoyant la radiographie au patient, accompagnée de schémas et d'explications détaillées, nous avons pu clarifier visuellement les étapes du traitement, rendant l'information plus accessible et compréhensible pour lui.
Quand vous avez présenté la radiographie au patient, avez-vous perçu un changement grâce à l'utilisation d'Allisone, notamment dans la capacité du patient à identifier précisément les problèmes dans sa bouche et les actions à entreprendre ?
Absolument. Le patient était initialement très pessimiste, croyant nécessaire d'extraire la plupart de ses dents visiblement cariées pour ensuite envisager des prothèses amovibles ou des implants. L'utilisation d'Allisone lui a offert une perspective plus claire et détaillée de son état buccal, lui permettant de comprendre quelles dents pouvaient être conservées, les traitements possibles, et les modifications nécessaires. Cette nouvelle compréhension l'a nettement motivé. Pendant une période, il était extrêmement engagé, venant au cabinet jusqu'à deux fois par semaine. Malheureusement, le traitement n'a pas été mené à terme. Le patient avait les sinus complètement bloqués, il éprouvait des difficultés à respirer, ce qui rendait les longues séances particulièrement inconfortables. Il a finalement d'arrêter le traitement. Bien que nous ayons accompli la majeure partie du plan de traitement, notamment les dévitalisations antérieures du maxillaire, cela reste un petit peu décevant. Toutefois, je reste convaincue que l'expérience a été globalement motivante pour lui.
C’était également un cas complexe sur le plan humain, n'est-ce pas ?
Effectivement, la dimension humaine rendait la situation particulièrement complexe, principalement à cause des problématiques d'addiction du patient. Ces éléments ne facilitent pas la gestion du traitement et influencent fortement la motivation du patient ainsi que les possibilités de soin. En ce qui concerne Allisone, son utilisation était idéale pour ce cas : la plateforme a clarifié les différents aspects, améliorant notre capacité à planifier et à communiquer efficacement les étapes des soins. Nous avons pu définir clairement l'ordre des interventions, car on peut vite être un peu perdu lorsque de multiples soins sont nécessaires. Ça nous aide à expliquer de manière logique et séquentielle les raisons pour lesquelles certains traitements préalables sont nécessaires avant de passer à des aspects plus esthétiques, pourquoi on démarre le traitement à l’arrière pour avoir des bons calages et ensuite progresser vers l'avant par exemple, ce qui permet une meilleure compréhension et coopération du patient.
Y avait-il des aspects de sa santé bucco-dentaire dont le patient n'était pas conscient avant que vous utilisiez Allisone pour lui montrer ?
Effectivement, il n'était pas pleinement conscient de la situation osseuse à l'avant de sa bouche. À son arrivée, ses incisives étaient stabilisées par une accumulation importante de tartre. Lorsque je lui ai montré la radiographie et expliqué la différence entre la ligne gingivale et la ligne osseuse, il a été très surpris. Il pensait que ses dents étaient solidement ancrées, ne réalisant pas qu'elles étaient en réalité maintenues par le tartre et non par l'os sain. Cette prise de conscience a été un choc pour lui mais l'a également motivé à entreprendre les traitements nécessaires, conscient que sans intervention, le problème s'étendrait aux dents postérieures. Concernant les autres problèmes, bien que la plupart des caries étaient visibles et donc attendues, il ignorait l'existence d'une racine résiduelle. Globalement, sa compréhension des problèmes cachés s'est améliorée en voyant clairement les affections qui n'étaient pas immédiatement évidentes sur Allisone.
La lésion importante sous la dent 42 était-elle douloureuse ?
Non, il n'éprouvait pas vraiment de douleur, probablement parce que le nerf était nécrosé et il ne ressentait plus rien. Bien que présentant plusieurs petites lésions, aucune n'était particulièrement symptomatique, ses nombreuses caries non plus. Cela explique sans doute pourquoi il a attendu si longtemps avant de consulter un dentiste.
Pouvez-vous expliquer comment les fiches de soins illustrées sur Allisone ont facilité la communication du plan de traitement ?
Absolument. Les illustrations sont très utiles pour clarifier le plan de traitement en rendant les explications plus claires et plus accessibles pour les patients. Allisone a beaucoup servi lors du diagnostic aussi, car cela permet de présenter séquentiellement chaque élément visible sur la radiographie. Cela est particulièrement utile pour montrer clairement les caries par exemple, marquées en rouge. L'utilisation de différentes couleurs pour identifier les problèmes aide les patients à visualiser et comprendre leur situation dentaire spécifique, sur ce qui peut être conservé ou traité.
Je suppose que vous présentez les informations progressivement avec Allisone pour éviter de submerger le patient ?
Oui, c'est exact. Selon les cas, je peux commencer par aborder le parodonte ou les caries, selon les préoccupations initiales du patient. Cela dépend souvent du motif de consultation. Je ne présente jamais toutes les informations d'un seul coup, surtout dans les cas complexes. Cependant, lors de l'envoi du compte-rendu complet par mail via Allisone, j’inclus tous les détails pour que le patient puisse les consulter à son rythme. Cela leur permet de revoir les informations à tête reposée et de clarifier tout doute ou préoccupation qu'il pourrait avoir.
Quelles sont généralement les réactions des patients lorsqu'ils reçoivent leur compte-rendu ?
La réaction varie selon les patients. Ceux qui consultent régulièrement mais changent souvent de dentiste sont souvent agréablement surpris de recevoir un compte-rendu complet, incluant la radiographie. Pour d'autres qui ont moins l’habitude du dentiste, comme c’est leur image, ils considèrent que c’est un dû et trouvent cela normal. Certaines personnes savent aussi que ce n'est pas quelque chose d'automatique et demandent alors explicitement si on peut leur fournir leur radio.
Pour finir, je serais curieuse d'avoir votre avis sur l'usage de la technologie en dentaire. Quelle est votre vision de l’avenir de l’intelligence artificielle, de son intégration dans la pratique ?
Personnellement, j'ai une vision très positive de la technologie dans le domaine dentaire. Prenons l'exemple des caméras numériques, ce sont toujours des outils qui enrichissent notre travail au quotidien, qui ajoutent un plus à notre pratique. Ça m'a d'ailleurs motivée à adopter Allisone. Cependant, il est important de garder un œil critique et de ne pas se reposer uniquement sur la technologie, car des erreurs peuvent se produire. Mais globalement, l'utiliser en complément de nos compétences est vraiment intéressant. En dentaire, la technologie va être de plus en plus présente, je pense, et je trouve que c'est une bonne chose.
Y a-t-il quelque chose que vous souhaiteriez ajouter ?
Non, pas spécialement. Je tiens à préciser que j'utilise Allisone systématiquement lors de chaque panoramique pour expliquer les diagnostics et plans de traitement à mes patients. Cela les engage davantage, même pour ceux qui ne présentent aucun problème particulier. Ils se sentent impliqués et mieux informés grâce aux explications fournies. Bien sûr, il est possible de fournir des explications sans Allisone, mais l'illustration des procédures renforce l'attention des patients et clarifie ce que nous faisons, pourquoi nous le faisons, et ce à quoi ils peuvent s'attendre. Cela change significativement leur perception et leur compréhension du traitement proposé.
Est-ce que vous avez l'impression que les patients sont plus enclins à suivre les plans de traitement proposés avec l'utilisation d'Allisone ?
Absolument, je pense qu'ils comprennent mieux les interventions proposées et leurs implications, ce qui les encourage à suivre les recommandations plus fidèlement.